Le sodium et le chlorure sont les deux éléments qui constituent le sel de table, couramment utilisé dans l’alimentation comme ingrédient, condiment ou agent de conservation. L’organisme en a besoin pour fonctionner mais, consommés en excès, ils peuvent être à l’origine d’une tension artérielle élevée, un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Or, en Europe, la consommation des adultes est généralement plus élevée. C’est un critère à surveiller pour la formulation en particulier.

Des avis très attendus

En septembre dernier, après dix années de travail, les scientifiques de l’EFSA spécialisés en nutrition, ont publié deux avis  fixant des valeurs nutritionnelles de référence (VNR) pour le sodium et le chlorure.

Les experts de l’EFSA ont ainsi conclu que pour la population adulte en général (y compris les femmes enceintes et allaitantes) :

• un apport de 2 g de sodium par jour est satisfaisant et sans danger. Cette évaluation se base sur les preuves de risque de maladie cardiovasculaire d’une part, et sur l’équilibre nutritionnel d’autre part ;
• un apport de 3,1 g de chlorure par jour est satisfaisant et sans danger. Cet avis tient compte du fait que la principale source de chlorure dans les régimes alimentaires en Europe est le chlorure de sodium.

Ces apports correspondent à 5 g de sel environ.

Ces valeurs sont également déclinées pour les enfants et nourrissons.

Et pour les algues ?

 Issues du milieu marin, les macroalgues sont souvent incriminées pour un apport excessif en sel. Cependant, si l’on raisonne en portion consommée par jour, estimée à environ 7 g d’algues sèches, la quantité de sodium apportée par les algues reste très limitée. Elle varie entre 0,1 g/jour pour la dulse et 0,3 g/jour pour les algues brunes les plus riches (soit 1,4 à 4,3% de la VNR).

Une contribution qui reste tout à fait raisonnable. Soyons donc malin et assaisonnons nos plats avec des paillettes d’algues qui, en plus du sel, apporteront d’autres éléments minéraux importants pour notre santé.