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Projet IMPRO

IMPRO – Impact du sédiment sur les proliférations de macroalgues sur vasières
Impact du sédiment sur les proliférations de macroalgues sur vasières


Vers une meilleure connaissance de la contribution des flux sédimentaires aux proliférations des macroalgues

La Disposition 10A-2 du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 prévoit l’initiation d’études d’identification de l’origine des apports d’azote, et notamment la part issue du relargage sédimentaire, sur les sites de vasières contribuant au déclassement des masses d’eau au titre des marées vertes. Pour répondre à cette disposition et appuyer les SAGEs (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) dans la mise en œuvre de plan de gestions en vue de réduire les marées vertes, le CEVA exploite depuis plusieurs années l’outil de modélisation EcoMARS-Ulve. Ce modèle d’écosystème permet de tracer l’azote contenu dans les ulves donnant accès à la détermination de la contribution de chaque source de nutriment à la prolifération observée. Ce modèle permet, dans un second temps de proposer des objectifs de qualité de l’eau sur les sources terrigènes (azote) en procédant à des scénarios de réduction des flux de nutriments.

Actuellement, la prise en compte du flux sédimentaire dans le modèle EcoMARS-Ulve est basée sur des valeurs moyennes issues de la littérature et/ou mesurées très ponctuellement sur quelques sites bretons sablo-vaseux. Or, les données disponibles sur les flux issus de sédiments vaseux ou sableux montrent de très fortes disparités, suivant la nature du sédiment, les conditions locales et les saisons. L’absence de données de mesures fiables et représentatives des secteurs concernés par les proliférations d’ulves de ces flux benthiques constitue actuellement une source d’incertitude importante dans l’analyse des résultats produits par le modèle. En effet les flux sédimentaires apparaissent comme des contraintes fixées du modèle EcoMARS-Ulve. Ces données impactent ainsi fortement la quantification des sources d’azote ainsi que l’évaluation in fine de la réponse de l’écosystème aux baisses des apports terrigènes.


L’objectif du projet IMPRO

L’objectif du projet est de pouvoir répondre à la disposition 10A-2 du SDAGE et plus largement à la question de l’impact du sédiment dans les proliférations de macroalgues et de permettre in fine une meilleure prise en compte de la dynamique sédimentaire dans le modèle.

Tandis que l’axe 1 du projet caractérisera la variabilité régionale des flux benthiques de 20 vasières du littoral bretons (incluant celles concernées par la disposition 10A-2) en lien avec les variations de propriétés des sédiments, l’axe 2 permettra la mesure des flux benthiques réels et la caractérisation des processus à l’échelle d’estrans types. En apportant un volet biologique aux approches des axes 1 et 2, le troisième axe visera à acquérir de nouvelles connaissances sur l’écophysiologie des ulves sur estran et en particulier de déterminer l’impact du cycle jour / nuit et immersion / émersion sur l’absorption des nutriments par les algues. Enfin, dans le cadre du volet 4, l’ensemble des résultats des axes 1 à 3 seront intégrés dans le modèle EcoMARS-Ulves, afin de tester les potentialités du modèle actuel pour répondre spécifiquement à la disposition 10A-2 du SDAGE.


Partenaires et financeurs

Le projet IMPRO (2019-2021) est co-financé par la Région Bretagne et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Il associe le CEVA, les UMRs Ecobio-OSUR et Géosciences-OSUR (Rennes), l’UMR EPOC (Bordeaux), et l’IFREMER.